Qui dit vacances scolaires, dit lecture de vacances scolaires.
Comme à chaque fois je lis les livres que mes enfants ont à lire.
Donc dans la série « je suis en cinquième », cette semaine c’est « le Roman de Tristan et Iseut ». Et j’ai redécouvert ce livre que j’avais jamais lu moi-même en cinquième (il y a quelques années donc…)
Tout le monde connait Tristan et Iseut. Même ceux qui n’ont pas lu le roman.
Ce récit servira de base à tous les romans d’amour écrits par la suite.
L’histoire donc est connue de tous.
Tristan conduit Iseut la Blonde vers son futur époux, le roi Marc. A bord du navire, avant que les côtes de Cornouaille ne soient en vue, ils boivent un philtre qui les unit l’un à l’autre, pour trois ans, d’un amour indissoluble. Mais les noces d’Iseut et du roi seront célébrées et de l’amour, les amants ne connaîtront que la souffrance.
Il est assez marquant de se rendre compte à quel point l’amour n’avait pas forcément bonne presse à l’époque puisque le récit ne peut envisager l’amour passionnel que sous la forme d’un charme magique provoqué par une potion.
Le récit est ensuite constitué de multiples petites histoires qui reviennent sur cet attachement indestructible entre les deux protagonistes avec un destin funèbre qui s’annonce régulièrement.
On peut d’ailleurs constater que le « spoil » était à l’époque monnaie courante puisque l’histoire nous annonce très vite sa fin… et va également régulièrement nous annoncer plus ou moins à l’avance la mort de certains personnages, notamment les ennemis du couple de héros.
Vu avec notre regard contemporain, et même si Tristan est régulièrement décrit comme valeureux et héroïque et Iseut comme magnifique et pleine de grandes valeurs, on ne peut que sourire devant leur allers-retours successifs de séparation et retrouvailles.
A plusieurs reprises on se dit « Bon, décidez-vous à vivre votre bonheur, à oublier…. ou à mourir… mais décidez-vous ! »
Même si on connait la fin, elle reste triste et tragique.
Samuel Mayol