Je viens de lire aujourd’hui ce petit texte de la brillante Tania de Montaigne.

Un pamphlet d’une centaine de pages qui renvoie dos à dos racisme et communautarisme, comme les deux faces d’une même pièce.

C’est bien construit et très percutant.

C’est aussi le récit de la construction de l’identité d’une jeune française à la peau noire, et du regard que les autres portent sur elle du fait de sa couleur de peau et de la nature de sa chevelure.

L’identité se construit par le regard des autres, grâce à ce regard ou contre ce regard.

C’est enfin la démonstration que le racisme imprègne toujours nos sociétés.

Nous avons ancré en nous une hiérarchie des peuples fondée sur la couleur de la peau et nous leur accolons des caractères stéréotypés.

Tania aboutit ainsi à cette définition absurde : « Une Noire est donc un « meuble » Afro qui court vite, nage mal, chante bien et possède un grand sexe. »

Quand notre essentialisme s’applique aux humains, il réduit l’humanité.

Ce livre lutte à sa manière contre toute forme de séparatisme, de communautarisme et de racisme

Comment au 21ème siècle peut-on encre réduire les gens à une supposée « appartenance raciale » alors que nous luttons depuis 50 ans pour supprimer ce monde.

Avec ce beau texte, Tania nous rappelle entre les lignes que l’article 1er de notre constitution est

« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion »

Le racisme et le communautarisme n’y ont donc pas leur place.

Samuel Mayol