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Une enquête passionnante qui nous plonge en plein cœur de la Seconde Guerre mondiale auprès d’Anne Frank, d’Otto son père et de leur entourage.

L’atmosphère est pesante, la lecture parfois difficile.

Pour rappel, Anne est une jeune fille juive d’Amsterdam, qui a tenu son journal à partir du 12 juin 1942, et pendant toute la vie en clandestinité de sa famille dans ce qu’elle appelait L’Annexe secrète.

Le mardi 1er août 1944, entre 10h et 10h30 du matin, un Oberscharführer-SS en uniforme, Karl Joseph Silberbauer, accompagné de trois policiers néerlandais, fait irruption dans la cachette.

Il ne fait aucun doute que les clandestins ont été dénoncés.

Là où le Journal d’Anne Frank s’arrête de façon abrupte sur ses derniers mots, le lecteur ne peut s’empêcher de se demander qui a dénoncé la famille Frank, et pourquoi ? Des 8 résidents de l’Annexe, seul Otto Frank, le père de Anne, rentrera des camps de la mort. L’une des protectrices de l’Annexe, Miep Gies, lui remettra alors les carnets contenant le Journal de sa fille. Il les fera finalement publier dans les années 50.

Le livre Qui a trahi Anne Frank va chercher à nous raconter une autre histoire, celle de l’Après, celle du Pourquoi.

C’est un livre d’enquête où plusieurs scénarios sont envisagés pour finalement n’en retenir qu’un, à l fin.

En lisant ce livre, je me suis souvent demandé s’il était finalement nécessaire, soixante ans après, de trouver et nommer ce coupable, alors qu’il semble que Otto Frank lui-même avait ses raisons pour finalement renoncer à le faire ?

Finalement, ce que j’ai trouvé le plus intéressant, c’est toute l’explication du contexte historique, de la façon dont les Hollandais ont vécu l’Occupation, forcément différente de la représentation qu’on en a en France. La présentation de tous les scénarios de trahison m’a passionné en cela qu’elle mettait en lumière la vie à Amsterdam pendant la guerre, les raisons qui pouvaient pousser à résister, à collaborer… de façon concrète.

Elle rend plus tangible la réalité de ces hommes et ces femmes qui ne sont que des êtres humains, avec leurs forces et leurs faiblesses.

Et au fond, ne pas oublier les vrais coupables, ceux qui ont réellement tué Anne Frank, et que l’on connaît depuis le début.