Le narrateur, ancien mineur, sculpteur et alpiniste, vit dans un petit village au pied de la montagne, troublé par des « étrangers désorientés » qu’il aide à passer de l’autre côté de la frontière.

Une fois sur « la bonne route », il rend à ces « voyageurs d’infortune » l’argent du passage.

Les médias arrivent jusqu’à lui et font un tel remue-ménage autour de sa générosité, qu’il doit quitter momentanément son village natal.

Dans une ville portuaire, un prêtre lui propose de restaurer un crucifix, grandeur nature, en le remettant dans son état d’origine, c’est à dire nu, sa « nature exposée ».

En quelques mois il part dans une quête intérieure dont il sortira grandit.

Pour moi qui apprécie énormément Erri de Luca, ce livre atteint un apogée, un sommet dans son œuvre, une efficacité redoutable sans verbiage, une parole simple qui touche le cœur.

Un livre simplement émouvant.

J’ai adoré ce livre où l’art est un chemin et où la vie est un parcours au service d’un humanisme qu’on devrait tous avoir en commun.

Samuel Mayol