
Je viens de lire à nouveau avec beaucoup d’intérêt et de consternation l’ouvrage salutaire de
Caroline Fourest
« Génération offensée »
Caroline dresse un cruel constat sur les folies que nous vivons au quotidien….
De nos jours, tout est objet à polémique y compris sur des sujets les plus farfelus, les plus inattendus….
Dans ce livre, Caroline explique la différence entre appropriation intellectuelle et appropriation culturelle.
En gros, on en arrive à des dérives de l’antiracisme telles qu’il n’est plus possible, par exemple, pour un blanc de parler du racisme que vivent les noirs, les juifs ou les arabes.
Et à terme, on en arrive à un communautarisme exharcerbé où chacun est cantonné à rester calfeutré dans sa « communauté » supposée.
Les exemples cités par Caroline laissent pantois.
On vit dans une époque où règne la victimisation : au lieu d’agir, on préfère se sentir offensé pour tout et n’importe quoi au lieu de chercher à trouver des solutions.
On est loin de l’esprit de mai 68, de l’art de la discussion, du débat d’idées. On condamne immédiatement et à l’heure des réseaux sociaux et clic décérébré et intempestif, faire le buzz est tellement plus simple que réfléchir par soi-même.
Dans la période troublée que nous vivons, cet essai devrait être lu par tout le monde. Caroline a réalisé un travail important et étayé. Comme dans tous ses ouvrages, elle fournit des preuves pour chaque sujet abordé.
Merci à Caroline de nous alerter si souvent sur des sujets aussi essentiels car il est, en réalité, question de l’unité de la nation.
Plus personne ne pourra désormais dire qu’il ne savait pas.
Samuel Mayol